Comme tu le sais, ici le RPG se passe dans un roman... Alors évidemment Abigail M. Cartwright va vouloir se mêler de ton destin et te rendre maboule !

Acceptes-tu qu'Abi puisse s'immiscer dans tes rp ? oui non

Si c'est le cas, peut-elle modifier le cours du rp ? oui non
(chute, météo, intervenant etc )

Jusqu’où peut-elle aller ? Dispute Pluie, tempête Petit imprévu                               Accident Invitation d'un autre personnage


►Évidemment, ces interventions seront occasionnelles et ne mettront pas en danger de vie ou de mort ton personnage... Mais elles pourront par contre le mettre dans l'embarras.

►Vous pourrez également faire une demande d'intervention anonyme, si vous trouvez que votre rp commence à tourner en rond et que vous auriez bien besoin d'un peu d'action !

« - Pourquoi ta maman elle ne vient pas de te chercher à l’école ? » demanda l’amie de la petite Juliet, qui piqua aussitôt un fard en baissant la tête pour mieux fixer ses chaussures. La vérité, c’est pas qu’elle ne voulait pas répondre, mais plutôt qu’elle ne savait pas quoi répondre. Elle, tout ce qu’elle voulait, c’était que sa maman revienne, et qu’ils redeviennent la famille parfaite qu’ils étaient jusqu’à ce fameux matin où elle a vu son papa tout seul, qui semblait être aussi perdu qu’elle. Elle lui avait demandé maintes fois pourquoi elle était partie, mais à chaque fois il trouvait une nouvelle excuse. Du haut de ses huit ans, elle le regardait droit dans les yeux, et elle avait systématiquement l’impression que l’éclat habituel présent dans les yeux des Garrigan étant remplacé par une tristesse qui semblait désormais encrée dans ce visage qu’elle admirait tant. En réalité, elle aimait tellement son père qu’elle voulait croire à ce qu’il lui disait, elle voulait croire à ses mensonges. Et quand ces derniers n’étaient pas convaincants, elle se disait que sa mère était quelqu’un de fragile, et qui n’était décidément pas fait pour la vie en famille, plutôt que de s'avouer qu'elle préférait préférant mille fois la vie citadine à ses enfants et son mari. Elle avait dû se faire à l’idée que jamais elle n’allait la revoir, puis petit à petit elle s’est habituée à cette absence, pour l’accepter complètement. Désormais, ils étaient tous les trois contre le monde entier. Ou presque.

En effet, il semblait que la famille était allergique à la « picture perfect », puisque lorsqu’une situation se réglait, une autre semblait venir tout détruire. Juliet s’était mise à penser que leur équilibre, c’était lorsque tout allait mal. Maintenant que leur mère s’était complètement effacée du tableau, Ludwig faisait sa crise d’adolescence, faisant de plus en plus de connerie. Alors qu’avant il faisait juste des petites blagues pour mieux charrier son père, elle voyait qu’il devenait de plus en plus provoquant, et qu’elle le reconnaissait de moins en moins lorsqu’il était en présence de son père. Néanmoins, elle ne pouvait nier le fait qu’elle appréciait ce changement sur quelques points, puisque maintenant, en plus de toutes leurs taquineries, il devenait plus en plus protecteur envers elle, la plaçant encore une fois au milieu de l’attention. En effet, depuis que sa mère était partie, elle était devenue la fille de la famille, la petite à protéger et à chérir. Pour son plus grand plaisir. Néanmoins, cette position n’est pas toujours évidente, puisqu’elle était devenue le centre de tout, celle qui permettait de garder un semblant de conformité dans cette famille qui semblait voler en éclat dès lors qu’ils se retrouvaient tous les trois autour d’une table. Même si cette position n’était pas toujours facile à tenir, elle préférait ceci plutôt que d’avoir à se place du côté de quelqu’un, devant placer l’autre à l’écart. Elle avait nombreuses fois tenté de réconcilier les deux, se rendant bien vite compte que ceci était chose vaine, et qu’elle allait devoir attendre que l’un des deux mette de l’eau dans son vin pour que la solution se règle un minimum. Mais connaissant la famille Garrigan, lorsque ce n’était pas ça, c’était autre chose, donc elle se complaisait en se disant qu’elle ne saurait pas ce qu’il allait arriver plus tard.

Heureusement pour la stabilité de la famille, Juliet n’a pas fait de crise d’adolescente digne de son frère. Au contraire, elle a choisi de rester sage, appréciant bien plus sa place centrale et fille toujours adorable, plutôt que de risquer de se mettre son frère et son père à dos. Cependant, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle reste la même enfant ultra-discrète. Pour cela, pour montrer qu’elle avait grandi, elle décida d’attirer le regard sur elle, et ce en s’habillant de façon provoquante. Elle a troqué ses pantalons et ses nœuds pour des robes plus courtes et des décolletés plus plongeant, sans toutefois se mettre complètement nue. Elle a tout de même eu des réflexions et des charriages de son frère, et des remontrances de son père, mais ce dernier doit s’estimer assez heureux qu’elle ne soit pas aussi difficile à gérer que son aîné. De plus, même si elle avait voulu faire des bêtises, elle se serait vite fait rembarrer par son père qui saurait plus gérer, étant donné que son très cher frère qui a déjà fait toutes les conneries possibles et inimaginables. Elle se contente alors de faire son petit bonhomme de chemin, faisant comprendre le fait qu’elle grandit dans ses tenues vestimentaires. Plus le nombre d’année augmente, plus la longueur de la jupe diminue. Certaines pourraient avoir peur de ce qu’on dirait d’elle, mais c’est sans compter sur son garde du corps qui veille au grain, tombant sur quiconque ose dire quelque chose de travers, ou critique de façon trop poussée. Encore une fois, elle est loin de le blâmer, appréciant l’attention portée.

Voilà en résumé sa vie. Elle n’est pas rose, mais elle est loin d’être noire, et au moins elle a un vrai bagage derrière elle. Malgré toutes ses particularités, Juliet aime sa famille plus que tout, et jamais elle ne souhaiterait échanger pour devenir la famille parfaite vivant dans une banlieue avec un gazon parfait. Elle avait fait partie de cette famille parfaite, et il suffisait de voir ce que cela avait donné pour se rendre compte que certaines personnes ne semblent pas être faites pour une vie normale. Et puis, des trois, elle n’était certainement pas la plus à plaindre, puisqu’elle ne ressentait pas le même mal-être qui semblait habiter son frère, elle n’avait pas à gérer un gamin qui semblait en vouloir au monde entier. Dès qu’elle subissait quelque chose, ce n’était jamais seule puisqu’elle savait qu’elle pouvait compter aussi bien sur son père que son frère, puisqu’elle semblait être la dernière chose qui les unissait réellement.