Comme tu le sais, ici le RPG se passe dans un roman... Alors évidemment Abigail M. Cartwright va vouloir se mêler de ton destin et te rendre maboule !

Acceptes-tu qu'Abi puisse s'immiscer dans tes rp ? oui non

Si c'est le cas, peut-elle modifier le cours du rp ? oui non
(chute, météo, intervenant etc )

Jusqu’où peut-elle aller ? Dispute Pluie, tempête Petit imprévu                               Accident Invitation d'un autre personnage


►Évidemment, ces interventions seront occasionnelles et ne mettront pas en danger de vie ou de mort ton personnage... Mais elles pourront par contre le mettre dans l'embarras.

►Vous pourrez également faire une demande d'intervention anonyme, si vous trouvez que votre rp commence à tourner en rond et que vous auriez bien besoin d'un peu d'action !

« Espèce de connasse ! Je t’avais dit de prendre les clés de la maison avant de partir ! » « À la place de me le gueuler, tu aurais pu le faire toi-même ! » J’en avais vraiment assez. C’était probablement une des premières fois que je lui répliquais, et franchement, ça me faisait du bien, même si je sentais que j’allais fort probablement le regretter par la suite. Enfin, peut-être pas, puisqu’en voiture – conduite par lui, naturellement, puisqu’il pensait que j’étais trop empotée pour prendre le volant – il ne pouvait pas aspirer à grand-chose, ou du moins, je ne le pensais pas. Puis, c’est ça ce moment que la gifle partit, que je sentais cette douleur au niveau de mon visage, cette douleur malheureusement devenue familière depuis quelque temps. Ce n’était pas la première fois qu’il me frappait, il le faisait de plus en plus souvent depuis un an maintenant, soit depuis qu’il avait décroché ce nouveau boulot qui le rendait épuisé, qui le poussait à boire et à être encore plus colérique qu’il ne l’était avant. Avant ce boulot, je pouvais tolérer ses sautes d’humeur, puisque jamais il n’en venait aux coups, mais maintenant, c’était trop, ce n’était plus supportable. J’eus tout juste le temps de poser ma main sur ma joue qu’il recommençait, puis s’ensuivit un coup de poing sur mon épaule, sur mon ventre, partout où il était en mesure de m’atteindre. Je tentai tant bien que mal de me protéger, lançant des « Arrête ça ! Arr… JAY ! LA ROUTE ! » Visiblement inattentif à mon intervention, ce qui n’était pas surprenant, après tout, il fallut qu’aveuglement, je donne un coup de volant pour éviter ce camion qui arrivait en sens inverse, faisant en sorte que la voiture prit le fossé et fit plusieurs tonneaux avant de s’écraser sur le côté de la route. Une douleur s’ensuivit, douleur qui ne me permit même pas de déterminer où j’avais mal tant j’avais l’impression que celle-ci m’envahissait le corps en entier, puis dans une vision embrouillée, je vis mon petit-ami depuis maintenant trois ans à côté de moi, les yeux ouverts, mais sans aucune lueur de vie, la tête couverte de sang. Ce fut ensuite le noir complet.

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« Quelle est la raison de votre voyage… Mademoiselle Dawson ? » Ne pas hésiter, surtout ne pas hésiter. Avoir une réponse qui fait du sens, crédible, histoire que personne ne pose de questions. Je m’étais répété une centaine de fois cette phrase dans ma tête avant de monter dans l’autocar et arriver à la frontière, sûre et certaine qu’on me poserait cette question.  Espérant ne pas avoir attendu trop longtemps, je répondis alors : « Visite familiale. » C’était simple, précis, et surtout crédible. J’avais tout prévu sur ce point; j’avais un oncle à Philadelphie qui savait ce qui s’était passé avec l’accident, qui avait accepté de me couvrir, de me prendre quelque temps, même si je voulais aller ailleurs, très loin, histoire de reprendre à neuf et oublier tout cela. Le douanier me regarda alors quelques secondes, et je ne savais pas ce qui le faisait hésiter. Avais-je gaffé, pris trop de temps pour lui répondre ? J’espérais que non, j’avais si peur… Pourquoi ? Non pas parce que j’étais soi-disant une criminelle, puisqu’il fut déterminé que j’étais en position de légitime défense dans cet accident, mais je me sentais comme tel. Je me sentais comme si je prenais la fuite pour tout oublier, même si j’avais toujours certaines marques au visage et aux bras qui me faisaient comprendre qu’oublier serait un processus très long et ardu dans mon cas. Peut-être était-ce cela qui le rendait nerveux, ces marques ? Finalement, il finit par soupirer, probablement puisqu’il venait d’entendre le passager derrière moi râler comme quoi c’était long, cette inspection, puis il me dit : « Très bien. » Il me redonna alors mon passeport et passa à la personne suivante, me laissant alors seule avec mon soulagement extrême, ce sentiment de liberté que je n’avais pas ressenti depuis très longtemps. C’était maintenant certain; je pourrais reprendre à neuf ailleurs, une bonne fois pour toutes.

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Je ne comptais pas perdre de temps. Sitôt levée de mon lit dans ce Bed and Breakfest que j’avais trouvé la veille en arrivant dans cette ville où j’avais décidé de me poser, faute d’avoir les économies nécessaires pour prendre un autre autobus afin d’aller plus loin et fatiguée d’avoir voyagé pendant ces trois derniers jours, je me préparai, enfilant un jean et un haut dans le peu de vêtements que j’avais choisi d’apporter. Je me coiffai sommairement, puis après un petit-déjeuner qui me fit le plus grand bien et qui me changeait d’une banane un d’un muffin acheté dans une supérette qui servait d’arrêt pour les voyageurs dans un lieu complètement aléatoire, je sortis, commençant à arpenter les lieux à la recherche d’un commerce, d’un restaurant, n’importe quoi où il y aurait une affiche « Employés recherchés ». Au plus profond de moi-même, j’espérais trouver un restaurant, puisque même si je n’avais pas mon diplôme en poche, ayant été obligée d’abandonner mes études en restauration et hôtellerie pour partir de ma ville natale, je savais me débrouiller en cuisine, plutôt bien à vrai dire. Après, c’était loin de mon rêve d’ouvrir un restaurant ou d’en posséder un dans un hôtel luxueux, mais je ne pouvais pas me plaindre, je devais faire avec ce que j’avais. Puis, sans que je comprenne pourquoi, je m’arrêtai devant cette maison en construction, qui promettait déjà d’être immense, vu la taille des fondations. Enfin, immense, c’était relatif, puisqu’outre la petite demeure de mes parents et mon appartement à Toronto, je ne connaissais pas vraiment de grosses demeures en soi, donc tout ce qui avait plus de trois chambres me paraissait énorme. Je considérai alors la structure un instant, ignorant pour le moment l’homme qui regardait également ces travaux, ne me doutant jamais que cet homme changerait ma vie pour le mieux et ce, bien plus tôt que je ne pourrais l’imaginer.

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»Fais de beaux rêves. » Voici les derniers mots que j’adressai au petit homme avant de sortir de sa chambre et fermer doucement sa porte. Toutefois, plutôt que de redescendre à l’étage et faire autre chose, comme tout parent, ou plutôt tout le monde, ferait dans mon cas, je m’adossai en silence au mur à côté de la porte, fermant les yeux et souriant doucement, repensant à tout ce qui s’était passé pendant les cinq dernières années et qui avait fait en sorte qu’alors que j’étais partie de rien, d’une pauvre fille à la recherche d’un emploi dans une ville totalement inconnue, j’avais maintenant un toit, un emploi, et des gens que j’appréciais autour de moi. Je pensais franchement que je n’aurais pas pu demander mieux pour me relever de tout cela, et honnêtement, jamais je n’aurais cru que cet homme qui se trouvait non loin de moi, alors que je regardais cette maison se faire construire, accepterait de me laisser entrer dans sa vie ainsi, m’intégrant également dans la vie de ce petit garçon, Jaymie, qu’il avait adopté il y a quelque temps. Je savais parfaitement que je n’étais pas sa mère, que jamais je ne le serais, mais malgré tout, je l’appréciais, et je tentais de lui montrer comme possible, même si je n’avais qu’un statut d’employé dans cette maison, théoriquement en tout cas, puisqu’en pratique, ce n’était pas du tout pareil. J’avais l’impression d’avoir trouvé une seconde famille, un second espoir en la vie, même si je savais pertinemment que cela ne changerait rien à ce que j’avais vécu précédemment. J’en avais des preuves chaque jour, et j’en eus même une nouvelle dans l’immédiat, lorsque je rouvris les yeux et que je vis des phares par la fenêtre, me faisant comprendre que Nathaniel venait de rentrer de sa soirée de travail. Je sentis mon cœur battre un peu plus fort, mais je gardai de la contenance, puis je descendis les escaliers pour me rendre au rez-de-chaussée, timidement, puisqu’en fait, je ne voulais pas agir comme la gentille épouse qui l’attend après sa journée de travail. Enfin, au fond de moi, peut-être le voudrais-je, mais ma tête me disait que ce n’était pas possible : Je m’entendais bien avec Nathaniel, plus que j’aurais pu l’imaginer, mais après, je n’avais pas assez confiance en moi pour faire quoi que ce soit. J’avais vécu trop de mauvais pour penser qu’un jour, la vie veuille quelque chose de bien pour moi. Je ne savais plus vraiment quoi en penser, et franchement, j’espérais ne pas trop songer à cela tandis que j’irais le saluer, que je lui expliquerais que tout s’était bien passé avec Jaymie. Je savais bien que je ne pouvais pas lutter contre les aléas de la vie, du futur, mais au moins, peut-être pouvais-je m’en protéger, ou m’en priver, qui sait ? Moi en tout cas, je ne le sais pas, pas pour le moment en tout cas…