Comme tu le sais, ici le RPG se passe dans un roman... Alors évidemment Abigail M. Cartwright va vouloir se mêler de ton destin et te rendre maboule !

Acceptes-tu qu'Abi puisse s'immiscer dans tes rp ? oui non

Si c'est le cas, peut-elle modifier le cours du rp ? oui non
(chute, météo, intervenant etc )

Jusqu’où peut-elle aller ? Dispute Pluie, tempête Petit imprévu                               Accident Invitation d'un autre personnage


►Évidemment, ces interventions seront occasionnelles et ne mettront pas en danger de vie ou de mort ton personnage... Mais elles pourront par contre le mettre dans l'embarras.

►Vous pourrez également faire une demande d'intervention anonyme, si vous trouvez que votre rp commence à tourner en rond et que vous auriez bien besoin d'un peu d'action !

Il y avait cette petite fille au bout de la rue, une véritable petite princesse. Elle avait le regard noisette et un sourire à éveiller les âmes des morts, il faisait encore si beau pour un mois d'octobre et elle jouait avec l'arrosage automatique du jardin tandis que Daddy était occupé à tailler le bosquet dont une feuille unique dépassé. Mais dans la banlieue de Lawton, l'imperfection n'est pas permise et la sur perfection est un idéal qui ne peut jamais être atteint. Pourtant, ils en rêvaient tous, de cette petite fille si parfaite, la peau lisse, le corps fin, toujours riante et polie, qui aurait pu demander mieux ? Mais voilà, la perfection attire bien plus de gens qu'on ne peut le croire et, malgré tout ce que l'on peut dire, la perfection n'existe pas. Il arrive toujours un instant où les enfants si gentils et si aimables deviennent de véritables monstres, des diables en puissance qui font naître tout autour d'eux l'indignation et l'incompréhension. Du jour au lendemain, il n'y eut plus d'arrosage automatique, plus de Daddy pour couper la feuille qui dépasse de la haie et surtout, plus un seul rire. Il ne faut jamais croire que l'on peut échapper à la main du Destin. Que ce dernier a décidé de s'abattre sur nous, il n'y aucune cachette, aucun échappatoire, on doit faire face et garder la tête haute.

« Mommy, où est Daddy ? » L'incompréhension. Comment expliquer à une petite fille que son Daddy ne reviendra plus, qu'il est parti et qu'il n'y aura aucun retour. C'est comme ça que ça se passe, c'est dur mais l'on survit. « Daddy est parti, il ne reviendra pas Fawny. C'est comme ça, et tu dois être forte. » Douleur. Incompréhension. C'est comme ça, il faut s'y faire. Bientôt, il n'y eut plus de pelouse bien verte non plus, plus de jardin, plus de maison dans la jolie banlieue de Lawton. Mommy avait décidé de partir, ce serait plus simple pour oublier, pour se reconstruire et passer à autre chose. Mais la douleur resta intacte, durant de longues semaines, il n'y eut plus les rires, mais les larmes, revenant sans cesse. C'est comme ça, il faut avancer. Et Mommy a avancé, peut-être trop vite, mais Fawny a suivi la cadence comme elle a pu. C'est en grandissant que l'on comprend, que l'on apprend et la petite fille du bout de la rue, la petite princesse au regard noisette et au sourire à en condamner un ange a finalement appris, à être forte.


S'attacher à quelqu'un, c'est douloureux. Mais c'est un défaut humain que de vouloir pouvoir se reposer sur quelqu'un lorsque les choses vont mal, lorsque tout s'effondre autour de nous et qu'il n'y a plus rien sur quoi s'accrocher hormis une main. « Tu vois Fawny, une bonne journée commence toujours par un sourire. » C'était Charles. Toujours là pour placer le bon mot au bon moment le con, mais Fawn le regardait avec attention. Pourquoi sourire lorsque l'on en a pas envie ? Se forcer à sourire en se levant le matin fera-t-il réellement que la journée sera bonne ? Toujours autant de questions qui n'auraient évidemment aucune réponse puisque Charles s'était déjà volatilisé. Les années s'étaient écoulés, et Fawny avait grandi, atteignant bien rapidement l'éducation, se forgeant dès lors une mentalité bien différente de celle prescrite par l'enseignement supérieur. Mais Charles n'avait pas tort, mieux valait sourire face à l'adversité que de montrer aux yeux de tous que la douleur pèse sur ses épaules. Il faut garder la haute, comme le dirait Charles, c'est lui la main que Fawny a attrapée quand tout a commencé à s'effondrer et il est resté, donc ce ne devait pas être une mauvaise main. Le lycée n'est pas la période la plus plaisante pour certains adolescents, mais la jeune femme n'a pourtant jamais eu à se plaindre, des amis, de bonnes notes, un meilleur ami et un petit ami, Nathan. Pourtant, rien n'allait, le mal du siècle à ce qu'on disait. Charles n'était pas comme ça, et Nathan non plus, alors elle souriait, pour le dire que tout allait, essayant d'y croire jusqu'au plus profond d'elle-même. Mais quand rien ne tourne rond, c'est le moment où l'on se dit que le changement ne ferait pas de mal. Partir, loin, voyager, vivre des aventures, vivre sa propre vie... C'est ce qui la faisait le plus rêver à la petite Fawny, la grande ville, ce n'était pas fait pour elle, toutes les intrigues dignes d'un film à l'eau de rose, et surtout, la peur de trop s'attacher. Elle avait souvent déménagé avec Mommy, changeant de ville, rencontrant de nouvelles personnes, mais finalement, Mommy avait fini par se reconstruire, par trouver une main à laquelle se tenir. Alors, sa décision était prise, elle ne devait pas rester là, à regarder les autres construire les vies alors que la sienne était au point mort. Bien évidemment, il y avait Charles, et Nathan. Mais Charles comprendrait, et Nathan partirait sûrement quelque part lui aussi, alors ce n'était pas si grave au fond. Et puis, il y avait toujours le téléphone et internet, enfin, selon les endroits et le choix de Fawn s'était posé sur Pearl Trees, un petit village. La vie serait certainement plus facile là-bas, il n'y aurait plus tout ça, ni cette envie constante de faire autre chose, ailleurs. Fini cette peur constante, d'aimer, de s'attacher, à la campagne, ce serait plus rural, les gens se connaissaient tous et une inconnue ne s'intégrerait pas facilement, donc, elle pourrait être seule, étudier et travailler, comme elle le voulait.


La fin du cycle lycéen était enfin arrivé, le diplôme en poche, il était maintenant temps de partir et de commencer ailleurs, sa propre histoire, son propre roman. Mommy savait, mais n'y faisait pas vraiment attention, il y avait une autre petite princesse grandissant dans son ventre à présent, alors. Mais Charles, lui, ne l'avait pas si bien pris que ça, sans pour autant vouloir le montrer quant à Nathan, il avait accepté, et partait lui aussi. C'est comme ça, il faut avancer. Charles aussi finit bien par avancer lui aussi, quant à Fawn, elle se sentait maintenant libre de pouvoir faire ses choix et de commencer à savourer, le goût nouveau de la liberté.


Mais il ne faut jamais sous-estimer la main joueuse du Destin qui peut décider en un instant de faire basculer votre vie. Fawn a voulu partir, elle s'est installée à Pearl Trees et elle a fait les annonces pour se trouver un petit boulot, son appartement étant pour l'instant payé par les soins de Mommy et de son nouveau Don Juan. Ce n'était pas facile, il a fallu s'adapter, mais comme toujours, partout où elle passe, Fawn s'est rapidement fait des amis, mais tout en prenant soin de garder une certaine limite entre eux, de peur que son ancienne peur ne la reprenne à nouveau, ce mal du siècle. Il fallait qu'elle garde un semblant de malheur, quelque chose à laquelle elle pourrait se raccrocher si on lui demandait un jour pourquoi elle était triste. Il lui fallait au moins une raison, pour ne pas attirer l'attention, car qui aurait pu comprendre qu'elle puisse souffrance sans en avoir de cause ? Pearl Trees était un village atypique, mais charmant, elle n'avait encore jamais côtoyé de fermiers, ou autres agriculteurs et chaque jour était un plus égayant alors qu'elle souriait à toutes les nouveautés que lui offrait sa nouvelle vie, mais ce dernier disparaissait bien vite lorsque le Destin mettait sur son chemin des personnes qu'elle aurait pu apprécier mais peur d'aimer. Finalement, elle réussit même à trouver un petit travail dans un fast food, en tant que serveuse, un boulot plutôt commun pour une étudiante, lorsque celle-ci ne devait pas se trimballer dans les vêtements d'une écolière sortie tout droit d'un film porno. Mais pour l'instant, elle n'avait pas vraiment le choix et faisait du mieux qu'elle pouvait pour cacher à tous son entourage la situation dans laquelle elle était. Il était hors de question qu'elle retrouve des photos sur le réseau de l'école. Enfin, tout allait très bien se passer, elle tentait de s'en persuader chaque jour, tout en commençant bien évidemment ses journées par : un sourire.