Comme tu le sais, ici le RPG se passe dans un roman... Alors évidemment Abigail M. Cartwright va vouloir se mêler de ton destin et te rendre maboule !

Acceptes-tu qu'Abi puisse s'immiscer dans tes rp ? oui non

Si c'est le cas, peut-elle modifier le cours du rp ? oui non
(chute, météo, intervenant etc )

Jusqu’où peut-elle aller ? Dispute Pluie, tempête Petit imprévu                               Accident Invitation d'un autre personnage


►Évidemment, ces interventions seront occasionnelles et ne mettront pas en danger de vie ou de mort ton personnage... Mais elles pourront par contre le mettre dans l'embarras.

►Vous pourrez également faire une demande d'intervention anonyme, si vous trouvez que votre rp commence à tourner en rond et que vous auriez bien besoin d'un peu d'action !

Une ligne de poudre sur la table, des cadavres de bouteilles de vodka allongées sur le sol, des mégots partout par terre, quelques emballages de préservatifs jonchant le sol, et des ados dépravés et à moitié nus comatant aux quatre coins de la pièce qui fut autrefois le salon d’une maison de famille… Ce genre de tableau que Camden ne connaissait pas et ne souhaitait pas connaître, ce genre de personnes qui ne faisaient pas partie de son univers. Ah oui certains de ses copains avaient touché à quelques bières, s’étaient même essayés à quelques cocktails détonant pour « faire genre », essayer de s’intégrer, ne plus être ces reclus de ce dur monde qu’était celui du lycée. La table des losers, des garçons sages qui préféraient passer leur samedi à parler de choses un peu moins futiles que de la dernière fête de la reine des pom-pom girls… Oui, tous les midis, Cam’ s’asseyait à la table de ces « rois des cons », ces petits puceaux qu’aucune fille ne regardait, ces coincés dont le seul contact avec une personne du sexe opposé reposait dans le câlin que leur mère leur donnait avant qu’ils partent au lit chaque soir. Oui, c’était ça la vie de ce petit gamin, les cours de science, son groupe de ratés, et sa famille. Une vie rangée qui lui convenait parfaitement, il avait son équilibre, on pouvait presque dire qu’il était heureux comme ça. Ce bonheur avait un nom, elle s’appelait Scarlett, sa grande sœur, sa joie de vivre. Certains auraient pu voir la vie comme un fardeau avec elle à la maison, toutes les installations étaient différentes, la dialogue était difficile, les gens ne comprenaient pas forcément, mais pourtant, elle était sa meilleure amie, il n’avait pas besoin de lui parler, elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Vu de l’extérieur, leur famille paraissait normale, mais pourtant, Scar’ a subi une perte d’audition très importante lorsqu’elle avait quatre ans. Camden n’avait que deux ans, il n’a aucun souvenir de sa sœur encore « entendante », avant sa fameuse méningite. Chez les Collins, si ça n’a pas été facile au début, tout s’est ensuite déroulé assez naturellement, Camden a appris le langage des signes en même temps que sa sœur et ses parents, et depuis, tout fonctionne parfaitement à la maison, tout a été adapté pour elle. Bien sûr, ces deux-là ne fréquentent pas la même école, et si lui est plutôt casanier, elle adore sortir, au grand dam des parents qui s’inquiètent un peu trop, la routine en somme.

Et puis il y a deux ans, juste après que CC ait eu ses examens et ait été accepté à Harvard, l’université dont il rêvait depuis petit - celle devant laquelle il passait très souvent, ces grandes allées qu’il fréquentait le weekend juste pour respirer l’air de la réussite, ces bancs qu’il rêvait de cirer -, son père se fit renvoyer de son poste de conseiller bancaire. « Vous ne rapportez pas assez de profit Monsieur Collins, désolé. » Voilà le respect que quinze ans dans une boîte vous assurent… Aucun. Finalement, au lieu de repartir dans des recherches et des candidatures, le couple Collins aait décidé de tout abandonner et faire ce dont ils avaient toujours rêvé, ce qu’ils s’étaient empêchés de faire en partie à cause de leurs enfants, ils achetèrent une ferme à Pearl Trees. Ah oui, ça allait changer du tout au tout, ils allaient passer d’une immense ville comme Boston à un trou paumé. Camden avait le choix, il aurait pu rester à Boston, se trouver un job en parallèle de ses études et louer un petit appartement, mais il ne se sentait pas prêt à quitter le foyer familial, sa sœur… C’était trop d’un coup, alors il n’eut pas le choix. Finis les rêves de grande université, la suite de sa scolarité s’inscrirait sur les bancs de la fac de Woodburgh, de quoi faire rêver les prétendants au Goncourt. Il avait quitté le peu d’amis qu’il avait, abandonné tout ce qu’il connaissait pour des champs et des pâturages.

Les premiers mois avaient été particulièrement difficiles pour les deux enfants Collins, Scarlett avait aussi tout à refaire, les gens devaient se faire à son handicap, elle allait devoir expliquer son histoire encore et encore, Camden allait lui devoir se surpasser, prendre sur lui et tenter de se faire de nouveaux amis. Lorsqu’il mit les pieds à l’université, ça n’avait rien à voir avec le prestie d’Harvard. Il était bel et bien dans le trou du cul du monde, la plupart des élèves se connaissaient depuis toujours, et lui se retrouvait à être cet « étranger » un peu sauvage qui avait peur d’aller vers les gens, ce garçonnet timide qui se concentrait dans ses bouquins, ce type qui se marrait pour des blagues débiles…  Autrement dit, ce genre de type dont tout le monde se fout, sur qui le mot « popularité » glisse en moins de temps qu’il en faut pour le prononcer. Ouais, en fait, il était toujours ce loser encore vierge qu’il valait mieux ne pas approcher des fois que son manque de « swag » soit contagieux. Oui, finalement, rien n’avait changé, à la différence près que désormais, il était tout seul à sa table.