Max ► When the lights go out, she's all I ever think about.
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Maximilian B. Ellridge
fondateur
► MA PETITE BOUILLE : Anton sweety Yelchin ► PSEUDO : long way home ► ÂGE : 36 ► APPARU DANS LE ROMAN LE : 27/08/2014 ► EXTRAITS POSTÉS : 95 ► EMPLOI/ÉTUDES : Expert en commerce international dans une boîte de pub... Souvent en déplacement, mais à ses bureaux à Pearl Trees. ► EN CE MOMENT :
Sèchement, il aboya un "Tu sais bien que je ne suis pas ici pour ça, je suis aux Etats-Unis pour le travail Duncan !". Au bout du fil, son meilleur ami explosa de rire et vit tout de suite clair dans l'agressivité de son interlocuteur. "Max, ne me prends pas pour un con tu veux, tu penses berner qui ? T'aurais pu choisir n'importe quelle ville, Los Angeles, ou Miami, mater des filles en bikini et palper des clubbeuses aux mensurations idylliques et tu vas t'enterrer à Pearl Trees, le trou du cul du monde, un patelin que personne ne connait... A part un pauvre type toujours amoureux de son ex." La vérité faisait mal, surtout quand on la lui sortait comme une évidence alors qu'il cherchait par tous les moyens à l'enfouir au plus profond de son être. Que pouvait-il bien répondre à ça ? Cet enfoiré de Dunc' avait complètement raison...
Sujet: Max ► When the lights go out, she's all I ever think about. Mer 27 Aoû - 2:30
"Things change, but for now I leave town with a backpack on my shoulder..."
JE SUIS APPARU DANS LE NOUVEAU ROMAN AU CHAPITRE 1, PAGE 44.
Maximilian Baptiste Ellridge
feat Anton Yelchin
JE SUIS UN PERSONNAGE INVENTE
JE SUIS LE SCENARIO DE (nom du créateur du scéna)
Salut toi ! Je m'appelle Maximilian Baptiste Ellridge. Mais mes amis aime bien m'appeler Max, ou Milian en fait. Formidable n'est-ce pas ! Je suis né(e) à Bristol, Angleterre. C'est le 25 Juin 1988 que j'ai poussé mon premier cri, j'ai donc 26 ans. Grâce à mes paternels, j'ai la nationalité franco-anglaise et je suis d'origines française et anglaise. Dans la vie, je suis responsable marketing dans une boite de communication anglaise tout juste implantée aux USA. C'est d'ailleurs là que je peux y rencontrer pleins de femmes pour mon plus grand plaisir, mais bon je suis toujours célibataire au coeur meurtri. Sinon je suis plutôt rêveur, patient, doux, romantique et sentimental, même si j'ai un côté susceptible, têtu, boudeur, solitaire et timide.. Je fais partie du groupe J'ai choisi de m'installer à PT. Souvent, on me dit que je ressemble à Anton Yelchin le frisé.
" Ce jour où ta vie va changer... "
Comme tu le sais, ici le RPG se passe dans un roman... Alors évidemment Abigail M. Cartwright va vouloir se mêler de ton destin et te rendre maboule !
Acceptes-tu qu'Abi puisse s'immiscer dans tes rp ? oui non
Si c'est le cas, peut-elle modifier le cours du rp ? oui non (chute, météo, intervenant etc )
Jusqu’où peut-elle aller ? Dispute Pluie, tempête Petit imprévu Accident Invitation d'un autre personnage
►Évidemment, ces interventions seront occasionnelles et ne mettront pas en danger de vie ou de mort ton personnage... Mais elles pourront par contre le mettre dans l'embarras.
►Vous pourrez également faire une demande d'intervention anonyme, si vous trouvez que votre rp commence à tourner en rond et que vous auriez bien besoin d'un peu d'action !
In Real Life...
Sinon moi c'est Mathilde mais sur le net je me fais appelé(e) long way home. J'ai 24 ans. J'habite en France. Je vous ai trouvé via mon cerveau de déglingué. Je me connecte environ tous les jours même si je travaille comme une dingue donc je réponds quand je peux. Un dernier petit mot ? J'adore faire pipi dans les buissons susu
JE RECENSE MON PERSONNAGE !
Code:
<pris>ANTON YELCHIN</pris> ► <perso>maximilian b. ellridge</perso>
Dernière édition par Maximilian B. Ellridge le Mer 27 Aoû - 4:00, édité 1 fois
Maximilian B. Ellridge
fondateur
► MA PETITE BOUILLE : Anton sweety Yelchin ► PSEUDO : long way home ► ÂGE : 36 ► APPARU DANS LE ROMAN LE : 27/08/2014 ► EXTRAITS POSTÉS : 95 ► EMPLOI/ÉTUDES : Expert en commerce international dans une boîte de pub... Souvent en déplacement, mais à ses bureaux à Pearl Trees. ► EN CE MOMENT :
Sèchement, il aboya un "Tu sais bien que je ne suis pas ici pour ça, je suis aux Etats-Unis pour le travail Duncan !". Au bout du fil, son meilleur ami explosa de rire et vit tout de suite clair dans l'agressivité de son interlocuteur. "Max, ne me prends pas pour un con tu veux, tu penses berner qui ? T'aurais pu choisir n'importe quelle ville, Los Angeles, ou Miami, mater des filles en bikini et palper des clubbeuses aux mensurations idylliques et tu vas t'enterrer à Pearl Trees, le trou du cul du monde, un patelin que personne ne connait... A part un pauvre type toujours amoureux de son ex." La vérité faisait mal, surtout quand on la lui sortait comme une évidence alors qu'il cherchait par tous les moyens à l'enfouir au plus profond de son être. Que pouvait-il bien répondre à ça ? Cet enfoiré de Dunc' avait complètement raison...
Sujet: Re: Max ► When the lights go out, she's all I ever think about. Mer 27 Aoû - 2:32
" Laisse moi te raconter mon histoire... "
I told myself that if you were gone, I'll just carry on...
Juin 1997. "Allez mon Max, souffle vite !" Le petit frisé, un sourire jusqu'aux oreilles, prit sa respiration et d'un coup d'un seul, fit s'éteindre les bougies formant un dix qui trônaient fièrement sur un énorme gâteau au chocolat. Sa mère le prit dans ses bras et lui déposa un baiser sur la joue tandis qu'elle lui tendait une enveloppe. Curieux, les yeux grand écarquillés, Maximilian s'empara du papier et ouvrit avec enthousiasme son cadeau. A l'intérieur, des entrées pour Disneyland Paris, des tickets de train pour Paris, en France, le pays de sa maman. Les yeux plein d'étoiles, le petit garçon porta ses mains à sa bouche, complètement choqué par ce magnifique présent, ce voyage dont il rêvait depuis toujours. "Oh merciiiiiiiiii" S'écria-t-il en se jetant dans les bras de ses parents. Quelques jours plus tard, la famille Ellridge patientait en salle d'embarquement de la gare de Londres. "Le train Eurostar en direction de Paris est annoncé à l'heure. Embarquement immédiat." Quelques heures plus tard, la petite famille arriva dans la capitale française et après quelques péripéties et quelques minutes de RER, ils purent enfin prendre leurs aises au Sequoia Lodge, un des hôtels Disney. "Allez, papa, on y va !!!" Max était impatient d'aller à la rencontre de ses personnages préférés, d'entrer dans la magie Disney et de vivre un rêve éveillé. "Attends Maxou, il est tard, nous irons demain matin très tôt plutôt. Mets donc ton maillot, on va aller à la piscine pour se rafraîchir !" La soirée passa à une vitesse vertigineuse, et ce fut aux aurores que le petit Max se réveilla, complètement excité par la journée qui l'attendait !!! Paré de sa casquette à l'effigie de Donald, tous les trois prirent la direction de Magic Kingdom ! Tout se passa à merveille, et la conclusion sur la magnifique feu d'artifice au dessus du château scella la plus belle journée de la vie du petit frisé. "Plus tard, je travaillerai avec Mickey moi !" glissa-t-il à l'oreille de son papa en rentrant à l'hôtel.
Novembre 2009. "Chers étudiants, nous offrons aujourd'hui la possibilité de venir travailler en Floride au sein d'une des plus grandes entreprises du monde, exemple dans la stratégie marketing... Postulez au programme universitaire de Disney et partez pendant un an représenter le Royaume-Uni au sein du pavillon UK !" Complètement excité par cette annonce postée sur le tableau dans un couloir de la faculté, Maximilian se retourna les étoiles plein les yeux vers son meilleur ami ! "Viens on postule Dunc' ! Imagine-nous tous les deux en Floride sérieux ! Faut qu'on y aille !!! L'Amérique frérot !!!!!" Un imense sourire sur le visage, Duncan, éternel dragueur, répondit du tac au tac : "Des meufs, le soleil, et du sexe à gogo, j'te suis !" Ni une ni deux, les deux garçons se retrouvaient en deux temps trois mouvements dans le bureau 204 afin d'y retirer les dossiers d'inscription. "Bonjour, on vient pour le programme Disney !" Se frottant les mains, Duncan adressa un clin d'œil à son meilleur ami et récupéra les papiers nécessaires. Max était quelqu'un de plus posé, de plus réfléchi, il ne prenait jamais de décision à la légère, mais face à une telle opportunité, il n'avait pas besoin de se poser la question, il voulait partir et surtout ne rien regretter. Pour lui, c'était l'occasion de donner vie à ce rêve de gosse, de faire rejaillir les souvenirs de ce weekend avec ses parents, dans la joie, la bonne humeur, ces quelques jours plein d'amour et d'éclats de rire... Le dernier avec son père. Remplissant avec assurance toutes la paperasse, assis derrière son bureau, Maximilian réfléchissait à ce qu'il avait envie de dire à la personne qui lirait ses mots, il voulait plus que tout que la personne comprenne que pour lui, plus qu'un boulot, c'était la promesse d'une vie. Se munissant de son stylo, il laissa glisser la plume sur la feuille blanche :
Si pour certains, cette lettre de motivation n'est qu'une formalité, la mienne est, au delà de ça, un témoignage. Il n'y a pas un seul jour qui passe sans que je pense à ces allées, que j'entende nos rires s'envoler, que je revois le sourire sur les visages de mes parents. Pas une seule journée ne s'écoule sans que je me replonge dans ces images d'une famille heureuse, comblée de bonheur, les yeux plein d'étoiles, une famille qui s'aime et qui s'amuse ensemble. Grâce à Disney, ces souvenirs sont ceux que je garde de mon papa, les derniers instants qu'on a partagé ensemble, les derniers mots qu'on a pu se dire, les dernières étreintes, les derniers bisous... Et qu'ils étaient bons, beaux et magiques... Je ne l'avais encore dit à personne mais les derniers mots que j'ai prononcé à mon père avant de m'endormir et qu'il s'en aille le lendemain matin très tôt pour une réunion d'affaire de laquelle il ne reviendra jamais était les suivants : "Plus tard, je travaillerai avec Mickey !" A ça, il m'avait souri, avait posé ses lèvres sur son front et m'avait répondu "Il n'y rien de plus beau que d'apporter du rêve mon fils." Ce sont ces mots qui résonnent dans ma tête à chaque instant, et qui font qu'aujourd'hui, douze ans plus tard, je vous écris cette lettre et vous demande de me permettre de réaliser mon rêve en faisant vivre le leur à d'autres personnes. Je sais bien que ma lettre n'a rien de celle d'un futur cast member, mais je pense qu'un métier doit se faire par passion, qu'on doit y trouver un sens et du plaisir, et c'est la raison pour laquelle j'avais envie de vous dire combien je vous suis reconnaissant, et combien ce programme a d'importance pour moi, il est l'aboutissement d'un rêve et surtout la réalisation d'une promesse sur laquelle je ne pourrais plus jamais revenir. Faites de moi une cast member et je vous assure que je rendrai au centuple tout l'amour que j'ai reçu et qui m'a aidé à surmonter la perte de mon papa. Grâce à vous, c'est la tête vers les étoiles que je lui ai dit au revoir et je ne pourrai jamais vous témoigner à quel point mon séjour ici a changé ma vie.
Alors tout simplement, merci.
Maximilian Baptiste Ellridge.
"Alors, t'as reçu un mail ?" Max regardait Duncan avec inquiétude. "Non, toujours pas." La mine renfrognée, le timide petit frisé semblait perdre espoir. "Ils avaient dit trois semaines... Tu crois que c'est mort ?" Soufflant et haussant les épaules, Duncan envoya un coup dans le bras de son pote. "Tranquille Max, combien de fois est-ce qu'il faut que je te dise... Plus c'est long, plus c'est bon !" Sur ces paroles quelque peu sorties de leur contexte, un sourire s'afficha sur le visage du jeune homme. Ils se tapèrent dans la main : "Qu'est-ce que t'es con Dunc' parfois j'te jure !" Les deux jeunes hommes filèrent vers leur salle de TD, toujours en train de glousser suite à la plaisanterie douteuse du plus pervers des deux. Assis derrière sa table, Max se pencha vers son meilleur ami et commença à chuchoter "Mais imagine qu'ils me prennent pas !" Duncan lui lança un regard noir et ne prit même pas la peine de lui répondre. C'était le schéma typique, Max' se lançait dans un projet et une fois qu'il fallait affronter la vérité, il commençait à s'inquiéter. Soudain, son téléphone se mit à vibrer et il le sortit discrètement de sa poche. "De : WDW Recruitment, Titre : Congratulations !" Il ne prit même pas le temps de cliquer sur la mail pour lire la suite que déjà il se leva et sautilla sur place ! "Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeessssssssssssss !" Tous les regards se tournèrent vers lui, ce petit mec calme qui ne fait jamais de bruit, là, debout au milieu de la classe, criant sa joie au monde entier. "Je suis pris ! Floride, j'arrive !!!" conclût-il en rangeant ses affaires avec véhémence. "Excusez-moi, faut que je sorte, j'ai... j'ai besoin d'air ! Hanlala putaiiiiin, c'est trop bon !" Son sac sur le dos, il sortit à toute vitesse pour lire la suite du mail et appeler sa mère... Son rêve deviendrait donc réalité en février. Plus que quelques mois et il allait s'envoler pour les Etats-Unis, plus que quelques mois et il irait au bout de son projet, celui qui mûrit dans son esprit depuis maintenant douze ans.
Mars 2010. "Max', tu viens, y'a Francesca, l'italienne de l'autre jour, qui nous a invités à une soirée chez elle !" Tous les jeunes vivaient dans des résidences, avec des colocataires, mais les gars avaient réussi à rester ensemble et partageaient la même chambre dans un appartement avec quatre autres mecs, un norvégien, un mexicain et un français avec qui Max' aimait beaucoup discuter. La vie à Orlando était tout simplement parfaite, il avait tout ce dont il pouvait rêver, son meilleur pote, des rencontres de partout dans le monde, des soirées plus folles les unes que les autres auxquelles se rendre, un boulot qu'il adorait, autrement dit, il s'amusait. Bien sûr, il était bien moins fêtard que Duncan, mais celui-ci l'entrainait dans tous ses plans, parfois foireux d'ailleurs, et après quelques verres, il oubliait quelque peu sa timidité. Passant une chemise blanche, checkant une dernière fois son reflet dans le miroir, un dernier spray de parfum, voilà que le frisé était prêt à rejoindre tout un tas de jeunes qu'il ne connaissait pas encore pour passer une soirée à rire et boire en cachette. Duncan lui emboitant le pas, les deux jeunes gens entrèrent dans l'appartement de Francesca, la musique y résonnait déjà et ils pouvaient y compter déjà une dizaine de personnes. "Bonsoir !" Adressa Maximilian à tout le monde en cherchant un coin de canapé sur lequel s'asseoir. Finalement, il s'installa sur l'accoudoir, juste aux côtés d'une fille qu'il n'avait encore jamais croisé. "Salut, je m'appelle Heaven." Il la dévorait des yeux, la petite blonde était magnifique, elle avait un sourire des plus charmants, des yeux qui pétillaient, bref, un charme fou, et lorsqu'elle ouvrit la bouche, il n'en fallut pas plus pour le faire fondre complètement. Elle s'appelait Heaven, et Dieu que ça lui allait bien, évidemment qu'elle était l'incarnation même du paradis cette nana, et venait tout droit d'un petit village dont il n'avait jamais entendu parlé. Sa petite voix cassée lui donnait des papillons dans le ventre, à moins que ce soit ses petites fossettes et ses longs cils, ce regard perçant ou bien sa façon de replacer ses cheveux derrière son oreille... Prétextant un coup de fil, Max arracha Duncan des bras de Francesca à qui il roulait déjà des gros patins et l’entraîna sur le balcon. "Ca y est man, je suis amoureux..." Il fit un signe de tête en direction de la petite blonde assise sur le canapé, et Duncan la regarda des pieds à la tête. "Et bin mon lapin, tu ne choisis pas n'importe qui ! Bon courage !" Max baissa la tête, c'est clair qu'il n'avait aucune chance, il était juste... lui. Il avait l'air d'un petit garçon, après tout, il n'avait vraiment jamais eu le coup de foudre comme ça pour qui que ce soit, il avait eu des aventures mais rien d'important. Pour la première fois, Max' perdait ses moyens, il était impressionné par cette jeune fille pleine de vie qui semblait être l'opposé de lui mais par qui il était irrémédiablement attiré. Les heures passèrent, et s'ils se regardaient timidement, Max' n'avait pas osé aller la revoir au cours de la soirée, de peur d'être ce mec "lourd", ou pire, de prendre un râteau qu'il n'était pas prêt à encaisser. Au moment de partir, il prit cependant son courage à deux mains et se dirigea vers la jolie blonde. "Je... Euh... Je vais y aller, ça m'a fait plaisir de te rencontrer, si jamais tu veux me revoir, j'habite juste à côté, au 1623 ! A bientôt." Avant qu'il s'en aille, elle lui attrapa la main et lui nota son numéro au creux de celle-ci. "Et si jamais tu veux m'appeler pour qu'on se revoit, voilà où tu peux me joindre." Quelques secondes plus tard, une fois hors de la vue de tous, le frisé n'en revenait pas, arborant un immense sourire de soulagement. "Yes ! J'le crois pas, elle m'a filée son numéro !" Il était excité, si excité qu'il en oublia l'espace d'un instant ce que ça voulait dire. Reprenant ses esprits et le regard inquiet, il se tourna vers son meilleur ami de toujours. "Oh mon Dieu, mais faut que je lui écrive ! Qu'est-ce que je lui dis ?????" Duncan leva les yeux au ciel et s'allongea sur son lit. "Salut belle gosse, j'ai envie de te sauter, rien qu'en y pensant, j'ai déjà la trique. J'espère que t'es chaude." Max' manqua de s'étouffer. "Sois sérieux deux minutes, c'est important !!!" Finalement, il tapota sur les touches de son iPhone : "Hey, c'est Max', toujours à la soirée ?" puis posa le téléphone sur sa table de nuit. Et si elle ne répondait pas ? Un peu dépité, Max se leva et alla chercher une bière dans le frigo. "Bzzzzz, bzzzzz" Le jeune homme se rua sur l'appareil. "Ouais toujours, mais le mec le plus mignon de la soirée vient de s'éclipser"... Maximilian ne savait pas trop comment il était censé prendre son message, oui, jaloux, il l'était, mais pourtant, il n'en avait pas le droit, il ne pouvait pas lui faire la gueule alors qu'il ne la connaissait que depuis quelques heures. Réfléchissant à ce qu'il pourrait répondre pour ne pas paraitre trop froid, elle revint à la charge. "Mais peut-être qu'il voudrait bien aller faire un tour avec moi pour discuter ? Je passe te chercher ?" C'était lui ou quelqu'un venait d'augmenter le chauffage, de transformer leur appart' en sauna ? "Dunc', je crois bien que j'ai rencard ! Ne m'attends pas..." Ce dernier leva un bras victorieux "Oh je n'y comptais pas, si je t'ai accompagné à la maison, c'était juste pour faire le plein de capotes ! Bonne soirée vieux, tu veux que je t'en laisse une ?" Levant les yeux au Ciel, Max' sortit sur le perron.
Janvier 2011. "Plus qu'un mois... Comment je vais faire après sans toi ?" L'idée même de savoir qu'il allait repartir de l'autre côté de l'Atlantique dans quelques semaines rendait Heaven complètement malade, et les larmes dans les yeux de sa princesse nouait l'estomac de Max'. Elle était tout ce dont il avait besoin, son équilibre, sa moitié, celle qui le comprenait mieux que personne, qui donnait à son quotidien ce côté foufou qui lui rendait la vie bien plus belle, plus dynamique, plus haute en couleur... Avec elle, c'était l'ascenseur émotionnel en permanence, elle avait réussi à le faire se dépasser, grâce à elle, il avait grandi, il avait la sensation de s'être accompli en tant qu'homme. Elle était plus qu'un flirt ou qu'une histoire comme ça, elle était bien plus. Il s'imaginait faire sa vie avec elle sans l'ombre d'un doute, se marier, vivre dans une grande maison avec des enfants. Allongés sur la plage de Clearwater, elle enfonça sa tête dans le torse du jeune homme. "J'ai tellement peur... Tu sais, vivre ma vie sans que tu sois là... J'ai l'impression que je vais me noyer sans toi, je ne me souviens même plus de comment je faisais avant pour vivre sans toi dans ma vie." Il se redressa et poussa donc Heaven à en faire de même. "Heav', je t'en prie, j'ai pas envie de parler de ça." Il approcha son visage du sien et l'embrassa tendrement. "Faudra quand même en parler Max', tu le sais bien." S'emparant à nouveau de son visage, il lui déposa une série de petits bisous. "Oui, on le fera, mais pas maintenant. Profitons du moment présent tu veux bien ?". Elle hocha la tête et se jeta dans ses bras. "Je t'aime." souffla-t-elle avant de déposer sa tête sur son torse à nouveau. L'amour avec un grand A, c'était ce qu'ils vivaient ensemble, et il était arrivé comme ça, sans qu'il s'y attende, par un soir de mars. Soudain, elle se leva d'un bond et regarda son homme les yeux plein de malice. "Oh non, je connais ce regard !" s'exclama-t-il en se relevant à toute vitesse. Anticipant le défi de la demoiselle, il se mit à courir comme un dératé : "Le premier dans l'eau a gagné !!!!" Se précipitant à sa poursuite, Heaven s'égosilla "Mais tu tricheeeeesssss !!!" avant de lui sauter dans les bras entre les vagues et faire chavirer leurs deux corps dans la mer. A cheval sur le dos de Max', Heaven rigolait comme une folle. Lorsqu'ils étaient ensemble, c'était l'extase, ils perdaient la notion du temps, la vie était belle, la vie avait un sens.
18 février 2011, aéroport d'Orlando MCO. "Arrête de pleurer mon cœur, je t'en prie." Les larmes d'Heaven coulaient le long de ses joues continuellement, elle n'arrivait pas à se calmer. C'était le dernière fois qu'elle sentait sa peau contre la sienne, ses lèvres sur les siennes, qu'elle le prenait dans ses bras, qu'elle sentait son odeur, la dernière fois qu'il posait les yeux sur elle, qu'il remettait ses cheveux derrière son oreille, qu'il soulevait son menton pour l'embrasser, qu'il posait son regard dans le sien et qu'il lui disait qu'il l'aimait, lui aussi au bord des larmes. L'étreinte durait plus longtemps que d'habitude, parce qu'ils savaient tous les deux qu'ils n'en auraient plus l'occasion avant très longtemps, trop longtemps. "Faut que j'y aille... Ne t'inquiète pas, ça ne change rien... On va s'écrire tous les jours, on s'appellera sur Skype, et tu viendras très vite me voir en Angleterre d'accord ? Ou alors moi je viendrai, on s'arrangera ! N'oublie pas que les gens qui sont faits pour être ensemble finissent toujours par être réunis. Je t'aime Heaven." Et il s'éloigna, jetant un dernier regard vers celle qui avait fait de son année la plus belle de toutes, cette moitié qu'il devait quitter et qui pleurait maintenant à chaudes larmes. Le frisé avançait tête baissé vers la porte d'embarquement, jetant un dernier regard à sa princesse au loin. Un dernier clin d'œil, et dernier regard, et voilà qu'il ne la voyait même plus, c'était terminé, il ne sentirait plus son odeur, ne pourrait plus lui pincer les joues en le traitant comme une petite fille, ne pourrait plus rester des heures à lui caresser le bras et à parler de tout et de rien, son visage contre son torse. La douleur était vive, si vive qu'il ne sentait plus rien finalement, c'était extrêmement dur, il s'était promis de ne pas pleurer mais son estomac lui rappelait encore et encore qu'il venait de perdre une partie de lui... Alors qu'il s'était installé sur son siège, près du hublot, il attrapa son téléphone et lui envoya un dernier petit message, une dernière déclaration tant qu'il le pouvait encore, tant que son numéro était encore valide, tant qu'il n'était pas complètement parti... "Je t'aime. Reviens-moi vite, toi et moi, c'est pour la vie, tu le sais. Je penserai à toi chaque seconde de chaque minute que Dieu fait, et je t'attendrai. Ne pleure pas, sois forte, c'est ce qui me fait tant t'admirer. A très vite." Et puis il fut temps d'éteindre les appareils électroniques, voilà qu'il était parti.
15 Juin 2011, Pearl Trees/Bristol. [Pearl Trees, 02h06] Heaven • Tu me manques... Dans dix jours, on sera réunis ! [Bristol, 07h06] Maximilian • Oui. [Pearl Trees, 02h06] Heaven • Qu'est-ce qui se passe, tu boudes ? [Bristol, 07h06] Maximilian • Non. [Pearl Trees, 02h07] Heaven • Max', dis-moi ce qu'il y a au lieu de te braquer, ça ne va pas s'arranger si tu ne me parles pas. T'es fâché à cause d'hier pas vrai ? [Bristol, 07h08] Maximilian • J'suis pas fâché mais je suis déçu Heaven. Je t'ai attendu jusqu'à pas d'heure alors que j'ai cours très tôt, j'avais envie de te parler, de te voir, et au final, tu me dis ce matin que t'étais à une soirée et que t'as pas eu le temps de m'appeler. Bien sûr que je le prends mal. [Pearl Trees, 02h08] Heaven • Je me suis excusée mon cœur, mon téléphone n'avait plus de batterie, je n'ai pas pu te prévenir. Tu sais bien que je pense à toi tout le temps, faut pas que ça nous bouffe. [Bristol, 07h09] Maximilian • C'est toi qui dis ça alors que tu m'as piqué une crise l'autre jour tout ça parce que je me suis endormi et que je ne t'ai pas répondu. [Pearl Trees, 02h09] Heaven • Bien sûr, faut que ça revienne sur le tapis. T'es lourd Max' ! [Bristol, 07h09] Maximilian • Je suis lourd ? Ba d'accord. Maximilian est hors ligne.
Il était énervé, déjà qu'elle l'avait fait poireauter toute la nuit la veille parce qu'ils avaient rendez-vous Skype, en vain, sans jamais lui donner de nouvelles ni même répondre à ses messages, maintenant elle lui faisait des reproches qui plus est ?! C'en était trop, il n'avait pas envie de se prendre la tête avec elle à si peu de temps de leurs retrouvailles. D'ici dix jours, il allait s'envoler pour les Etats-Unis et découvrir son petit village. Quelques instants plus tard, son téléphone sonna, elle lui avait envoyé un texto. "Fais pas ça je t'en prie, tu crois que ça ne me rend pas malade de ne pas te parler ? Que je n'ai pas pensé à toi toute la soirée ? Et bin si. Je compte les heures jusqu'à l'atterrissage à Woodburgh, je ne pense qu'à toi, je ne vois que toi, je n'aime que toi. On s'auto-détruit à agir comme ça, j'en ai marre Max', j'te jure que ça me bouffe, j'ai envie de tout exploser là. Pourquoi est-ce que ça doit être si dur ?". Elle en avait marre ? Et bien lui aussi en avait ras-le-bol.
25 Juin 2011, Bristol/Pearl Trees. "H-9 mon cœur !!!!!" Envoyé ! Avant de monter dans l'avion qui la mènerait à Londres, puis à New-York et enfin à Woodburgh, Max' envoya un dernier petit message à Heaven. Le prochain échange se ferait de vive voix, en face à face... Il allait enfin pouvoir la prendre dans ses bras, la toucher, sentir son odeur, l'embrasser, re-goûter à sa peau, il allait revivre et la retrouver. Le vol lui paraissait long tellement l'impatience le gagnait. D'ici quelques minutes, il allait apercevoir son visage de l'autre côté de la vitre, il pourrait être au beau milieu de la jungle entourée de crocodiles et d'araignées que peu lui importait tant qu'elle était là, à ses côtés. Le monde pouvait s'écrouler, le sien allait exister à nouveau, son cœur allait battre à nouveau, il allait respirer, trouver un second souffle... Finalement, l'avion atterrit et Max' se dépêcha de prendre ses affaires et de se lever pour sortir dans les premiers de l'appareil. Une fois le poste de l'immigration passé, il attendit sa valise en faisant les cent pas. Plus que quelques minutes avant de la voir, il sentait les papillons l'envahir, les palpitations s'amplifiaient. Lorsque son énorme malle grise fit son apparition, il la sortit du tapis roulant et se dirigea vers la sortie à toute allure. Lorsque les portes coulissantes s'ouvrirent, il regarda partout, à droite, à gauche, en f... En face, elle était là, ses cheveux blonds noués en une tresse qui descendait le long de son épaule gauche, et un sourire jusqu'aux oreilles. Il n'eut pas le temps de faire un pas de plus que la jeune femme se rua sur lui et se jeta à son cou, l'embrassant une fois, deux fois, trois fois. Max' lâcha sa valise et lui rendit chacun de ses baisers, baladant ses mains le long du corps de la jeune femme, ses formes qui lui avaient tant manquées. C'était bien réel, il était là, ils étaient réunis. Ils restèrent un bon moment dans le hall de l'aéroport, sans trop croire à ces retrouvailles qu'ils avaient pourtant chacun imaginées un paquet de fois. Ils se touchaient, se prenaient la main, se redécouvraient au fil des minutes qui s'écoulaient. "J'en reviens pas que tu sois là, que je sois là, c'est tellement bon de t'avoir enfin auprès de moi." Il la prit dans ses bras, posa ses mains autour de ses joues et l'embrassa langoureusement. Max', en cet instant, était le plus heureux des hommes, il réalisait vraiment qu'ils étaient tous les deux, que tout ce temps n'avait pas été vain, que tous ces moments difficiles les avaient menés à cet instant, celui-là même qui lui rendait un sourire qu'il avait perdu depuis quatre mois. "J'oubliais le principal. Bon anniversaire mon amour !!!!". Et qu'il était beau cet anniversaire... Au moins au niveau de celui de ses dix ans, et Dieu seul savait combien cet anniversaire avait marqué sa vie. "On y va ?" Max' hocha la tête tandis que Heaven glissait sa main dans la sienne.
Une heure plus tard, la voiture ralentit et s'arrêta finalement devant une jolie maison de Chestnut Park. "Je vais te présenter tout le monde !" Le frisé sentit son estomac se raidir à nouveau, tout devenait officiel, et il avait la pression. Il avait tellement envie de leur plaire, qu'ils l'acceptent dans leur famille, lui cet anglais qui avait grandi sans père, qui ne connaissait plus très bien les normes familiales, qui était un peu trop timide parfois, qui mettait des barrières, il allait devoir mettre le paquet pour ne pas froisser les américains. "Bonjour" Fit-il timidement entrant dans le salon dans lequel se trouvait toute la petite famille. "Je vous présente Maximilian. Max', voici mes sœurs Eleanor, Salomé, Nayana & Sélénia, ainsi que mon père, Noah." Tous lui offrirent un accueil chaleureux et le jeune homme sentit un poids s'échapper. Une fois seul avec sa petite femme, elle se rua sur lui comme une furie. "Déjà ?" la provoqua-t-il tandis qu'elle déboutonnait sa chemise. Une sourire coquin se dessina sur son visage, et il n'en fallut pas plus à Max' pour s'y mettre également et à son tour ôter la robe de la demoiselle. Tout était parfait, sa peau contre la sienne, son souffle dans son cou, ses gestes romantiques, ils ne formaient plus qu'un à nouveau, ils s'aimaient comme deux âmes sœurs, leur relation avait un sens. Mais le temps était contre eux, comme toujours. "Max', je sens que tu n'es plus là..." Les jours avaient passé, et d'ici deux jours, l'anglais devrait reprendre l'avion pour l'Angleterre. "Je suis désolé, mais je n'y arrive pas, je ne peux pas faire abstraction de tout ça, je vais m'en aller, et on va encore être séparés, je ne vais pas le supporter Heav'... Je suis au paradis un instant, et on me pousse en enfer, y'a pas de juste milieu, j'étouffe. Une chute vertigineuse vers les abîmes de la dépression." Elle pleurait, parce qu'elle savait ce que ça voulait dire. Il baissa la tête, il avait compris aussi... Au fond, il partageait le même sentiment mais il avait voulu y croire, se voiler la face pour l'aider à tenir le coup de la séparation, pour être l'homme et jouer au dur, bien qu'il souffrait tout autant qu'elle. Aucun d'eux ne dit un mot de plus ce jour-là, c'était trop difficile, et mettre des mots là-dessus rendrait les choses officielles, et donc dévastatrices. Deux jours plus tard, l'américaine conduisit Max' à l'aéroport, accompagée d'une de ses sœurs, sûrement parce qu'elle savait qu'elle serait incapable de conduire pour le retour. Encore une fois, elle ne put retenir ses larmes, ces scènes d'au revoir, tous les deux les avait déjà connues, mais pourtant cette fois, il savait que ça serait différent. Ce n'était plus un "à bientôt" mais un "adieu", aujourd'hui, il disait au revoir à leur couple, et l'idée même de perdre Heaven lui semblait tout aussi insurmontable. Elle n'arrivait pas à se calmer, son visage complètement bouffi par les larmes, les yeux noyés de chagrin, et lui résistait, mais il lui était difficile de ne pas craquer, les larmes faisant leur apparition le long de ses joues. "Je t'aimerai toujours tu sais..." lui confia-t-il avant de passer les barrières de sécurité. Il quittait Woodburgh aujourd'hui, mais pas seulement. Il quittait également Heaven, et donc tous ses rêves d'avenir, tous ses projets pour eux... Mais c'était pour leur bien, la distance était insupportable, et elle les détruisait, les empêchait de vivre leur vie pleinement, ne les laissant être heureux que les quelques jours de l'année pendant lesquels ils étaient réunis. Ce n'était pas une vie, pas la vie qu'il voulait pour elle, et elle ne voulait pas de ça pour lui. Bien sûr, il était déchiré de l'intérieur, complètement vide de dire adieu à la femme qu'il aime, il suffoquait, son cœur était brisé... Il aurait du mal à aimer à nouveau, c'était évident.
17 Septembre 2011, Pearl Trees / Bristol. [Pearl Trees, 18h24] Heaven • Hey [Bristol, 23h27] Maximilian • Oh, salut toi. Comment tu vas ? [Pearl Trees, 18h28] Heaven • Ca va, les cours ont repris cette semaine. 5ème année, ça ne rigole plus. Et toi alors ? [Bristol, 23h28] Maximilian • Oh tu sais, la routine... [Pearl Trees, 18h32] Heaven • Tu me manques. [Pearl Trees, 18h35] Heaven • Je sais que je ne devrais pas le dire mais c'est vrai Max', j'pense à toi... [Bristol, 23h40] Maximilian • Heaven, dis pas ça... [Pearl Trees, 18h41] Heaven • Pourquoi ? T'as rencontré quelqu'un ?? Y'a quelqu'un d'autre dans ta vie ? [Bristol, 23h42] Maximilian • Non, mais faut pas dire ça c'est tout. [Pearl Trees, 18h42] Heaven • Je vois. Mieux vaut que je te laisse finalement. Bonne nuit... [Bristol, 18h42] Maximilian • Bonne nuit Heav'.
Maximilian essayait tant bien que mal d'avancer, de penser le moins possible à sa petite blonde au sourire angélique... Il était qulqu'un de raisonné et de rasonnable, bien que l'amour lui ait fait perdre un peu les pédales, il retrouvait la raison maintenant qu'il était rentré, maintenant qu'ils avaient mis un terme à tout ça. Bien sûr, une part de lui l'aimerait toujours, et une partie de lui aura toujours cette envie folle de sauter dans le premier avion pour la retrouver, parce qu'il en est persuadé, un amour comme ça ne se vit qu'une seule fois. Seulement voilà, il savait que c'était bien plus compliqué que ça, qu'ils avaient eu raison de rompre. Duncan essayait de le pousser dans les bras de filles par ci par là, mais il n'avait pas la tête à ça. Il s'était concentré dans ses études, avait mis toute son énergie dans le travail parce qu'il n'y a que ça qui lui permettait d'aller bien et de ne pas trop réfléchir pour ne surtout pas regretter. Il n'avait pas envie de penser à tout ça et d'imaginer la vie de Heaven de l'autre côté de l'Atlantique, d'être jaloux de tous ces types qui avaient la chance de côtoyer sa belle, non il ne fallait pas qu'il y pense, surtout pas.
18 Octobre 2012, Pearl Trees. Maximilian avait vu la date du jour et sans vraiment se l'expliquer, l'image d'Heaven l'obséda. Il ne l'avait jamais oubliée, parce que leur rupture n'avait pas été conventionnelle, ils ne s'étaient pas quittés parce qu'ils ne s'aimaient plus mais justement parce qu'ils s'aimaient trop pour supporter la distance. Depuis qu'ils s'étaient dit au revoir à l'aéroport, il avait évité tout contact, répondant poliment lorsqu'elle prenait des nouvelles, mais là, c'était trop, il craquait complètement. Elle devait faire la fête avec des types, et ça le rendait fou, il avait besoin de l'entendre, juste pour se sentir mieux parce que la vie n'était pas très belle en ce moment. Sa mère était tombée malade et il avait le moral au plus bas... Alors sans trop réfléchir, il attrapa son téléphone et composa le numéro de son ex. "Bonsoir Heaven, c'est Max... Je ne sais pas trop pourquoi je t'appelle en fait, enfin si, pour te souhaiter un joyeux anniversaire. Je, j'espérais entendre le son de ta voix... [Silence] J'espère que tout va bien pour toi en tout cas, que ta vie te convient... Je... Voilà, salut." Il avait pris peur, c'est vrai qu'il prenait des risques en l'appelant, il mettait son cœur à rude épreuve encore une fois, mais il n'y avait qu'elle qui puisse le faire se sentir mieux, il en était persuadé. Alors il reprit son téléphone et appuya sur le dernier numéro appelé : "C'est encore moi Heaven, j'suis vraiment con à laisser un message à nouveau. Tu dois sûrement être en train de t'amuser avec tes amis, t'as bien raison. Bonne soirée... " Nan, nan, son message était bidon, fallait qu'il rappelle. "Heav', j'sais que je ne devrais pas faire ça, que je t'ai dit que t'en avais pas le droit, mais tu me manques et ça me bouffe, j'avais envie que tu le saches. C'est complètement égoïste, je suis là à te laisser un message sur ton répondeur après des mois de silence, je suis désolé, c'est débile, je m'en veux, je suis vraiment un connard de craquer comme ça, j'espère que tu fais ta vie sans penser à moi et que tu me riras au nez en écoutant ce message, j'ai honte... Joyeux anniversaire." Les larmes ruisselaient le long de ses joues, il était perdu. Complètement perdu.
14 Juin 2014, Bristol. Le téléphone retentit, et comme d'habitude, Max' laissa sonner. Il avait pour habitude de ne rappeler que les gens qui lui laissaient des messages, pour la futilité, il n'avait pas le temps. Il enchainait les entretiens d'embauche depuis qu'il avait obtenu son diplôme en mai et les voyages qu'il avait effectué à travers le pays n'allaient bientôt plus pouvoir se compter sur les doigts d'une main. "Monsieur Ellridge, suite à notre entretien du 26 Mai à Londres, nous avons une offre à vous proposer, nous souhaiterions donc vous rencontrer à nouveau rapidement. Rappelez-nous pour nous indiquer vos disponibilités et fixer un rendez-vous. Merci." Quelques secondes plus tard, le rendez-vous était fixé. Deux jours plus tard, dans son costume noir, Maximilian se présenta aux bureaux de cette grosse boîte en plein la City. "Monsieur Ellridge, quel plaisir de vous revoir !" L'homme qu'il avait déjà rencontré lors de l'entretien précédent s'avança vers lui d'un pas décidé et l'air avenant. "Voilà, lors de notre précédente rencontre, vous nous aviez dit ne pas avoir de limite territoriale quant au poste que vous recherchez... Votre niveau est très impressionnant et il nous semblait déraisonnable de vous laisser filer chez nos concurrents. Nous avons donc un post de responsable marketing à vous offrir... Aux Etats-Unis. Voyez-vous, nous exportons la marque à l'internationale et nous avons grandement besoin de quelqu'un pour développer encore plus la stratégie commerciale et ainsi nous faire une place sur le marché outre-atlantique. Bien sûr, vous serez mobiliser à travers tout le pays. Vous pourrez baser votre bureau où vous le souhaitez, dans la mesure où vous vous déplacez et allez à la rencontre de nos clients." Sans vraiment réfléchir, la première ville qu'il lui vint à l'esprit fut Pearl Trees. Ca lui avait échappé avant qu'il ait le temps d'y penser. "Pearl Trees ? Euh... Bien, je ne connais pas mais si tel est votre souhait, nous vous chercherons un logement de fonction et un bureau là-bas." Des frissons lui parcoururent tout le corps, c'était une ville qui lui rappelait beaucoup de souvenirs, des beaux comme des plus douloureux, et surtout, c'était LA ville, SA ville à elle. Il n'avait pas eu de nouvelles après ces coups de téléphone le jour de son anniversaire, mais pourtant... Aller travailler là-bas, c'était tirer un trait sur toutes les raisons qui les avaient poussées à mettre un terme à leur histoire... Aller là-bas, c'était ouvrir la porte à tous ces sentiments qu'il avait enfouis pour ne plus souffrir, ces sentiments qu'il avait tenté d'étouffer mais qui resurgissaient à chaque fois qu'il voyait son nom apparaître sur Facebook, à chaque fois que quelqu'un la taguait sur une photo, à chaque fois qu'il se demandait qui était ce connard à côté d'elle sur des clichés... "Les USA... Waw, merci pour votre confiance, vous ne le regretterez pas." Il était choqué, pas tant par cette offre fantastique qu'on venait de lui faire mais par tout ce que cela impliquait pour son équilibre... "J'y compte bien Monsieur Ellridge." Il leva la tête vers l'homme qui lui souriait et lui tendit la main en retour. "Marché conclu". Il lui expliqua tous les détails de son poste, lui fit signer les contrats, lui donna un premier salaire, lui parla de son visa et l'invita à dîner pour fêter sa signature. Ainsi donc, il allait partir aux Etats-Unis... "Pearl Trees..." souffla-t-il en attrapant son manteau.