Comme tu le sais, ici le RPG se passe dans un roman... Alors évidemment Abigail M. Cartwright va vouloir se mêler de ton destin et te rendre maboule !

Acceptes-tu qu'Abi puisse s'immiscer dans tes rp ? oui non

Si c'est le cas, peut-elle modifier le cours du rp ? oui non
(chute, météo, intervenant etc )

Jusqu’où peut-elle aller ? Dispute Pluie, tempête Petit imprévu                               Accident Invitation d'un autre personnage


►Évidemment, ces interventions seront occasionnelles et ne mettront pas en danger de vie ou de mort ton personnage... Mais elles pourront par contre le mettre dans l'embarras.

►Vous pourrez également faire une demande d'intervention anonyme, si vous trouvez que votre rp commence à tourner en rond et que vous auriez bien besoin d'un peu d'action !

D'aussi loin que je m'en souvienne Silas a toujours été à mes côtés. Il a été la seule constante dans ma vie, parce qu'il fallait avouer que je ne pouvais pas vraiment compter sur tout le reste…
Silas & moi sommes amis depuis très, très longtemps maintenant. Il a été la première personne a qui j’ai adressé la parole quand je suis arrivé à l’orphelinat, la première à m’avoir prêté un jouet. C’est tout bête, mais dans ce genre de situations, c’est un réconfort non négligeable. Depuis, on est devenus les meilleurs amis du monde. Il a toujours été la pour moi et j'ai toujours été là pour lui, même si parfois, on a eu quelque souci de compréhension. Eh ouais, ce n'est pas le fort des hommes la communication, nous c'était plutôt une bonne tape dans le dos pour se dire tout ce qu'on avait à dire.

Mais d'où viens-je ? Là est toute la question qui nous intéresse aujourd’hui.

Je suis né à New-York, la grande pomme, il y a vingt-trois ans déjà, un certain dix-sept mars 1991. J'étais le premier et le dernier enfant de Melvin et Abigail Robertson. Au départ, tout se passait bien. Le couple était amoureux et heureux d'avoir un enfant, du moins c'est ce que l'on m'a raconté, parce que je n'étais pas vraiment en état de me souvenir de ça. Il paraît que la véritable conscience des choses et la mémoire n'entre en jeu qu'à partir de nos quatre ans. Quatre ans, où l'âge à laquelle, approximativement, j'ai rencontré mon meilleur ami, comme quoi, la vie fait parfois bien les choses -enfin c’est une façon de voir-. Étant donné que je ne m'en souviens pas vraiment, vous ne m'en voudrait pas, j'en suis sûr si je fais une petite ellipse.

À quatre ans, quand ma mémoire s'est mise en route, je me souviens encore de ma mère derrière son piano, sa musique était tellement belle que je n’ai pas pu m’empêcher de m’approcher. J’avais à peine 4 ans quand j’ai commencé à jouer du piano. Les autres jouaient aux petites voitures, moi je jouais de la musique. Un an plus tard, je rentrais à l’orphelinat. Brusque changement de situation, n’est-ce pas ? À l’époque, je crois bien que j'étais plutôt timide et pas aussi beau-gosse qu'à l'heure actuelle. Le beau blond que je suis n'était alors qu'un petit garçon tout frêle qui avait un peu de mal à aller vers les autres. Heureusement pour moi, j'ai fais la connaissance de Silas et grâce à lui, j'ai pu m'affirmer devenir ce que je suis. Enfin, il n'y a pas que lui qui a contribué à cette évolution, bien entendu.

Le fait de grandir sans mes parents à certainement eu une influence sur mon développement. Quand on perd ses parents à cinq ans, on pleure beaucoup au début. On ne comprend pas pourquoi il ne revienne pas, mais on ne réalise pas tout de suite. C’est bien plus tard, qu’on comprend qu’on est seul. Que les gens qui étaient sensé veiller sur toi ne sont plus là pour le faire. Ça fait mal et c’est certainement à ce moment-là qu’un truc à changer en moi. Un cratère sous ma cage thoracique, un vide que rien ne peut remplir.

Malgré tout, au début, j’ai essayé de passer outre. Silas était là pour m’aider. Contrairement à moi, lui n’a jamais vraiment connu ses parents. Finalement, c’est peut-être ce qui fait le moins mal, ne pas savoir ce que l’on rate. Je n’ai peut-être pas eu le temps de faire réellement connaissance avec mes parents, mais je me souviens encore des douces étreintes de ma mère et du rire de mon père. Et maintenant, il faut que je me fasse à l’idée que tout ça n’arrivera plus. Mes parents m’ont abandonnés quand j’avais cinq ans, ne me demandait pas pourquoi, je me pose cette question depuis que je suis en âge de comprendre ce qu’abandon veut dire. Pourtant, on était une famille unie, pas de violence chez les Robertson, pas de cris, ni de longs silences gênés, la parfaite petite famille. Jusqu’à ce jour-là.


Parfois le silence est la meilleure des réponses.


Ne pas savoir, ça fait mal. J’ai été élevé dans un foyer avec Silas jusqu’à l’aube de mes quinze ans. Lui et moi, nous avons fait les 400 coups, il a été le pilier sur lequel je pouvais m’appuyer quand mon passé me revenait en plein visage et je m’efforçais d’être là pour lui quand je le voyais vaciller. L’adolescence faisait peu à peu irruption dans nos vies et on était certains que l’adoption n’était plus pour nous. Après tout, si les gamins tout mignons n’arrivaient déjà pas à trouver une famille, qui s’encombrerait d’adolescents à l’allure rebelle ? Personne.

Enfin, j’en étais sûr jusqu’à ce couple. Il devait avoir la quarantaine passé à l’époque. Ils ne voulaient pas d’enfants trop jeune, ils ne s’en sentaient pas capable. Alors forcément, c’est chez nous que s’est retombé. Silas et moi on était resté dans notre coin. On ne voulait pas être adopté, on voulait rester ensemble. Mais le destin en a voulu autrement. Quelques jours plus tard, j’ai appris que j’avais été choisi. L’espace d’un instant, je me suis pris pour l’élu. J’ai vite déchanté. Deux jours plus tard, je quittais le foyer qui m’avait vu grandir et surtout mon meilleur ami. Les orphelins n’ont déjà pas grand chose, il faut en plus de ça leur enlever leurs amis.

À quinze ans, me voilà parti pour une nouvelle aventure. J’ai du tout quitter pour me retrouver dans un village appelé Pearl Trees. Ça change de New-York quand même. Les Knight prônaient les bienfaits d’une vie tranquille et sans agitations. Ce n’était pas vraiment ma vision des choses. Enfant, j’avais beau être calme, je ne supportais pas vraiment l’inactivité. J’ai besoin de mouvements, un minimum. Autant dire que j’ai eu du mal à me faire à ce nouvel habitat. Heureusement, les Knight étaient vraiment des êtres adorables. Ian, le père était vraiment un homme admirable et il m’a apprit son métier : garagiste, mais il m’a toujours poussé à faire des études. Il voulait le mieux pour ses « enfants » parce que je n’étais pas le seul de la fratrie Knight. Ils avaient déjà adoptés deux autres enfants avant moi. Drake, de deux ans mon aîné et Violette, du même âge que moi. Une sorte de compétitions c’est tout de suite instauré entre Drake et moi, alors que je me suis tout de suite entendu avec Violette.


Plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui.


Au même moment est arrivé le lycée. Rien que ça. À ce moment-là, deux choix s’offraient à moi. Je pouvais rester l’Aslan que Silas connaissait si bien, réservé et trop gentil ou me créer un nouveau visage. Étrangement, j’ai choisis la deuxième solution, me forgeant une carapace pour ne plus souffrir. J’en avais marre de m’attacher à des personnes qui ne faisait que passer dans ma vie. J’avais perdu mes parents et puis celui qui me servait de pilier. Je ne voulais plus m’attacher. J’avais la chance d’être qui je voulais dans cette nouvelle ville. Je l’ai saisi.

Le petit Zéphyr est devenu le grand Aslander. Je suis devenu plus froid et contrairement à ce que j’aurais pu croire ça m’a ouvert des portes. Rapidement, les gens se sont intéressés à moi. Plus tard, on m’a dit que c’était ma gueule d’ange qui m’avait aidé. Au moins, elle aura servie à quelque chose. Je suis devenu plus sûr de moi - du moins en apparence - j’ai essayé de laisser derrière moi ma timidité, mais je ne voulais pas vraiment m’ouvrir aux autres, alors peut-être que je me suis caché derrière un masque de connard. C’est beaucoup plus simple pour tout le monde.

Peu à peu un fossé s’est creusé entre la personne que je montrais en public et celui que j’étais vraiment. Un peu comme une double personnalité, une sorte de bipolarité instable. Inaccessible le jour, incompris la nuit. Voilà la danse qui s’est doucement instaurée. J’ai eu la chance, de faire partie des « populaires » du lycée, les filles craquaient tous pour mon côté artiste maudit et moi j’en profitais. Ça fait du bien parfois de passer de l’homme invisible à celui que tout le monde connaît.

Les années ont passées, j’ai continué à porter ce masque en public. Silas me manquait de plus en plus. Les cours ne m’ont jamais vraiment intéressés, je me suis toujours contenté de faire le strict minimum, histoire d’avoir mon diplôme. Ian m’a toujours poussé à réussir mes études. D’ailleurs, après le lycée, je suis rentré à l’université. J’aurais aimé faire des études de photographie ou de musique, mais d’après mes parents adoptifs ce n’était pas des métiers qui pouvait me permettre de gagner ma vie. Alors, pour leur faire plaisir, j’ai décidé de faire une concession - ce qui ne me ressemble pas - voilà pourquoi maintenant je fais des études de communication et que je me suis spécialisé dans la publicité.

Et nous voilà, maintenant, en 2014, ma mère adoptive est décédée il y a de ça trois mois, d’un cancer. La mort est déchirante, omniprésente. Je me sens mal, j’ai l’impression d’être perdu. Pearl Trees est à la fois un refuge et une prison. Bientôt, je devrais prendre une décision qui bouleversera ma vie.